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Zelia [On est sûr que le mec qui a inventé l'optimisme ne lui fera pas un procès.]
A little child
Quand j'étais haute comme trois pommes, il y avait tant de choses qui rythmaient mon quotidien, des choses rassurantes, précieuses, dont je ne saisissait sans doute pas la portée ou l' importance.
Il y avait ces nuits où je dormais avec ma mère dans son grand lit, ma main gauche dans sa main droite, sereine. Il y avait l'aspirateur qu'elle passait tous les dimanches matins, dont le bruit me rassurait et me berçait. Je me rappelle de tous ces Noëls, de la préparation pour "se faire belles", des paquets cadaux dans les sacs. Il y avat la montée des marches glissantes, parfois enneigées qui montaient à la maison de mes grands-parents, encombrées par des jupes longues et légères, en grelottant de froid. Il y avait mon cousin qui me suivait toujours dans le salon à un moment du repas, pour me monter le dernier truc barbie reçu en cadeau, devant mes yeux admiratifs et impatients. Il y avait ces étés à manger sur la terrasse sous le soleil écrasant, le tour de France que regardait mon grand-père sur la vieille télé avec les boutons à tourner pour changer de chaine, il y avait la plage l'après midi avec ma mère, se fondre dans l'eau, faire la planche, lire les orteils dans le sable chaud, il y avait les fourmis écrasées sur l'arbre près de la villa, le tour de la place en vélo, et cette fois où j' étais passée par dessus en voulant faire la maligne, et où des graviers étaient restés collés par le sang sur mon front. Il y avait les parties interminables de Ping-pong au frais sous le saule pleureur du jardin, la folie des géraniums de mon grand-père, les réveils dans le chambre rouge, et être une enfant en vacances, et entendre le bruit réconfortant des grands qui sont déjà réveillés et discutent, ou déjeunent, ou rient, et le soleil qui filtre déjà à travers les volets. Les livres empruntés à la Bibliothèque et ramenés avec plein de sable entre les pages. Les batonnets à la passion après la plage, dégustés dans la voiture, avec la vitre grande ouverte, les cheveux joliment bouclés et plus blonds comme ils ne peuvent l' être qu'en été-à cause du sel et du soleil- qui volaient dans le visage. Le vinaigre sur les boutons d' moustique. La crème contre les coups d' soleil. Le fer un peu chaud entouré d'un linge posé sur mon ventre par ma grand-mère lorsque j'avais mal. Il y avait retrouver des vieux journeaux, d'anciens "Picsou magazine" d'un été sur l'autre dans l'armoire grincante de la chambre rouge, manger des pans-bagnats sur la plage, les feus d'artifice en famille tous les quatorze juillet, à faire des "Ooooh", et des "Aaaah", explosions d'couleur devant les yeux. Il y avait surtout savoir que l'année d'après, que l'été d' après, il y aurait encore tout ça. Et encore l'année d' après. Et encore, et encore. Jusqu'à ce que ... Imaginé par Zelia, en ce jour du Mercredi 15 Juin 2005, 00:09 dans la RubriK "Minimoi".
Commentaires :
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Heureusement la nuit, je vis à Amsterdam
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à 00:49