J' ai une vieille mélancolie qui traine à mes chaussettes.
Impossible de s' en débarasser.
J' voudrais tellement être PLUS tout.
Plus forte.[Psychologiquement]
Plus mince [Ne plus me sentir gauche, pataude]
J' voudrais tellement que les périodes où je ne pleure pas durent plus longtemps.
Mais j' ai juste des larmes, là, dans ma gorge et au bord des yeux.
Je suis fatiguée. Et pourtant je ne fais pas le quart de ce que je devrais faire pour que ma vie devienne un peu plus, un peu mieux, ce que je veux qu' elle soit.
Mon esprit est mon meilleur ennemi, finalement, toujours à disséquer, chercher à comprendre des choses incompréhensibles, il se "masturbe", il crée du vide, de l'esbrouffe, des angoisses soudaines, des mélancolies passagères...
Tous les jours, c'est comme s' il me fallait trouver un "but", une raison d' être là, comme si je devais avoir une "vraie" raison d' exister, et je cherche, quelque chose de fort, ou bien l' attente d' un jour spécial, ou bien me dire qu' un jour, putain, oui, un jour, ce que je suis en train d' écrire sera lu par d' autres personnes que ma famille et mes amis. Et p't' être même qu' ils aimeront.
Mais en ce moment je n' écris même plus, je ne m'y suis pas vraiment remise après le travail insensé du mois de Décembre, et "Nina", m' attend, bien sagement planquée dans les pages des cahiers d' écolier que j' achète.
Je cherche une excitation prochaine, et je me dis que c'est bien con tout ça, finalement : "Je languis le concert de Bidule", "Vivement les vacances, tout ira mieux", "Je serais teeeeellement plus heureuse avec cinq kilos en moins", "Ah, si j'avais plus de thunes", "AAAh, si j' étais publiée", même pas capable d' apprécier le présent, je croyais pourtant avoir fait des progrès, putain.

Je crois que j' ai rien compris à la vie.

[Mais toi, tu dors...Comme un ange. Et rien ne te dérange... Toi tu dors comme un ange. J' en oublie mes vieux voyages.
Et moi, je pleure... sur mon sort. Je ne vois pas mes trésors... Et moi je pleure sur mon sort. Je ne pardonne pas à la mort] "Debout sur le zinc", bien sûr ...