Il y a des moments où le besoin de changement prend le pas sur les plaisirs immédiats et autres confortables habitudes.
Cette année, j' ai décidé de me mettre en danger.
Alors, j' ai commencé le violon, oui.
Trois cours à ce jour.
J ' aime.
De temps en temps j' oublie, et puis je rentre du travail, et je vois ce chouette violon [que je loue pour l' instant], nonchalemment posé sur une chaise, avec l' archet à côté, et ça m' fait sourire.

Mais surtout j' ai arreté de fumer.
Plus de clopes.
Et plus de joints, aussi.
[Enfin, j' accepte occasionellement lors de soirées entre amis, faut pas déconner non plus, seulement c' est plus moi qui gère]
J' ai enfin pris conscience que c' était mauvais pour moi, que ça m' confortait dans ma tendance naturelle à m' enfermer chez moi, a paresser, à ruminer, à toujours tout remettre au lendemain.
Seulement je crois que je m' en demande trop. Comme si je voulais atteindre la perfection.
Genre je me sens coupable si je tire sur trois joints en une semaine, alors qu' avant ça me faisait à peine la soirée.
Parce que si on vivait dans un monde parfait, je vous dirais que tout va incroyablement mieux, que j' ai plus de moments de déprime, et que je tousse plus jamais.
Seulement, en vrai, ca fait vingt et un jour, et j' ai une crève qui passe pas, et j'ai l' impression d' être encore plus à vif qu' avant [Ma peau aussi d' ailleurs, incroyablement susceptible].
Alors comme une conne je me dis que c' est ces trois joints là qui foutent tout en l'air, que si j' étais vraiment forte j' arrêterait TOUT.


Pour l' instant je tiens quand même. Je trouve d' autres plaisirs oraux, comme boire du thé au miel, ou mâcher des chewings-gums.
Et, faut pas croire, je suis quand même un peu fière de moi. Parce que je suis mine de rien en train de faire un truc que je voulais depuis un petit moment, et un truc que jusque là je croyais impossible.

J 'espère que ça va m' aider à mieux réaliser mes idées et projets.
Comme envoyer mon roman, trouver un boulot où je ferais des trucs que j' aime et où on apprécierait mon travail.
C' est bizzare, j' ai des pensée machistes, mais je supporte plus cette ambiance de bosser qu' entre femmes, ces "pia-pia-pia", ces rires de dindes, ces conversations interminables au téléphone, ces "Oooh j' adoooore tes nouvelles chaussures",ces "Regarde, j'ai des avants-bras, hi hi hi [ref. Friends]", je suis une fille ouais, mais merde.

Et puis je vais continuer de jouer au violon.
Et continuer d' arrêter d' fumer.

Après, on verra bien ...