J' ai envie de raconter ces trois jours, mais je n' savais pas vraiment comment.
J 'ai pas envie d'y réfléchir trop, et puis les jours se mélangent un peu entre eux
C' est pour ça que je vais jeter ici des phrases, des émotions qui me reviennent, dans un ordre parfois chronologique anarchique [Du reste ça colle bien avec la fête de l' huma]


Ca a été :
De chouettes amis.
Le RER B, pleins de fois.
Le bracelet en plastique vert pâle collé au poignet.
Cette impression d' être dans un parc d' attractions géant pour adultes de gauche, et puis déambuler au milieu de tout ça, la démarche hésitante, et rigoler en voyant les plus bourrés que soi marcher.
Un certain stand avec mojitos et rhum modifié, où se retrouver, et la pluie qui tombe et dégouline à un moment le long des toits de tentes, mais nous on s'en fout on est bien à l'abri peinards autour d'une table, en train de fumer un joint.
Y' a Vin Zzz et son comique de répétition, y'a moi qui crie souvent exprès et pour n'importe quel panneau ou affiche croisée: "Yeaaah le stand de la picardie, wouhouuu !!!" , y'a Ma Léa qui coupe une mèche de ses cheveux, imperturbable, pour un gars à l'air étrange qui lui demandait, y' a François qui apostrophe en se foutant de leur gueule des pseudos journalistes, y'a Mon Geek qui répéte : "Toute façon, moi si je viens à la fête de l'huma, c' est pour l'ambiance".
Y'a effectivement rater un peu tous les concerts, mais c' est pas grave, voir juste le début de Kusturica et son orchestre, un peu de Tikken jah fakoly, un peu de Mickey 3 D trop loin de la scène, et puis Deportivo où on est partis avant la fin à cause des bourrins devant derrière autour dans le public.
Y'a s' arrêter tous le temps à des stands de bouffe, parce que sur le groupe, il y en a toujours un qui a faim.
Les Kébabs, les sandwichs divers, les galettes bretonnes.
Y'a laisser Geek -avec Vinzzz- le premier soir, parce que Môssieur veut profiter encore pluche de l' ambiance, et se choper un taxi pour chez moi vers une heure du mat', avec Léa et François qui ont dormis dans l'salon.
Y'a Geek qui rentre et me réveille vers six heures, l' haleine chargée et les yeux brillants.
Et puis, plus tard, le samedi matin, regarder deux épisodes de "Mariés deux enfants", avec café, croissants et jus de fruit, la tête dans l' brouillard et le bracelet en plastique vert toujours collé au poignet.
Aller à pied gare du nord, avec un nouveau pote qui nous a rejoint.
Continuer nos déambulations, rigoler pendant le concert de Mickey 3D en voyant des filles passer dans l' public avec la main en l'air à plat, broder dessus, et puis ça donne le signe de la main qui bouge version périscope, et qui devient notre signe de ralliement pour pas se perdre.
En user et en abuser, surtout le dernier jour.
Découvrir un stand avec de déééélicieux rhum-jus de fruit frais. Y aller une fois à deux.
Une banane, une mangue. Convaincre les autres.
Pomme, mangue épicée, fruit de la passion.
[La dernière fois, Vinzzz nous a négocié un verre gratis vu qu'on avait fortement aidé à la réussite du stand.]
Rouler et fumer, dès qu'on se pose.
La pluie fine et tiède par moments, les godasses et les bas de jean maculés de boue.
Un peu d' Ann pierlé. [Qu'est-ce qu'elle est jolie, c'te fille]
Parler et discuter avec des gens qu'on connait pas. Vinzzz qui drague, mais uniquement quand c'est des gens qu'on connait pas de sexe féminin et plutôt jolies.
Le mec bourré qui me touche un peu les seins en faisant genre "Qu'essse il y'a écrit sur vot' T-shirt, mademoiselle ?.Oh mais je suis aveugle, j' suis obligée de toucher", son copain à côté qui lui dit d' arrêter gentiment, et Geek qui vient à la rescousse, genre, d'où t'as vu que tu touches les seins de ma meuf, toi ?
Y'a eu l' clown qui nous a donné des autocollants de son association, fait goûter des p'tits bonbons rouges et noirs "Alors, les rouges, c'est les communistes, et les noirs les anarchistes, tu choisis...", et puis la fleur rouge et noire aussi, qu' il nous a fait en ballon, mais qui n' a pas vécu bien longtemps.
Y'avait des odeurs, de grillades, d' herbe, des cris, des gestes, des sourires.
Des privates jokes, pleins, des fous rires, aussi, des "Au fait, on va où, là ?" à ne plus savoir qu'en faire.
Y' a eu Ptite Tsu et son pacsman, le dimanche, et puis également une copine de Vinzzz
Deux jouebbeurs croisés, aussi, autour d' un verre.
Un petite gamine métissée adorable, que j' inondais de sourires.
Des magouilles pour essayer de trouver où pisser ailleurs que dans les toilettes publiques ET payantes ET avec une longue file devant en prime.
La fin d' Carmina Burana.
De la vodka-pamplemousse dans une bouteille d'eau.
Le rhum modifié au piment, que Geek a été le seul à supporter [Et il en redemandait même le bougre]..
Le T-shirt qu' il a acheté sur un stand, avec une faucille et un marteau, qui dit "Strike. Just do it".
Y'a eu jouer au Jungle Speed.[A toujours emporter sur des Festivals] la fois où au stand quelqu' un a diffusé le générique des Simpsons, le gars qui nous a filé un peu de beuh gratis [Enfin non, contre quelques feuilles]
Le temps qui passe incroyablement trop vite.
Et la fatigue un peu, surtout le dernier jour.
Un peu mal partout, et en ce qui me concerne, plus de voix.
Et puis la boue à nettoyer des chaussures et des bas d' pantalons.
Mais p'tain, qu' est ce que c' était chouette.

[La seule chose qui m'a un peu manquée, c' est les sensations avec un groupe que j' aurais plus apprécié sur scène, le truc qui te prend aux tripes.
Mais j' m' en fous, parce que dans dix jours c' est le concert des Wriggles, alors hein hahaha]
Je terminerai par cette phrase culte des Fatals picards

"Cette année encore il pleuvra, à la fête de l'huma, ce s' ra la faute des bourgeois, DES BOURGEOIS !"