Depuis quelques jours, je m' immerge à nouveau dans mon roman.
[C'est agréable, ils m'avaient manqués]
En tête, j'ai tous les avis de toutes les personnes à qui je l'ai fait lire.
Y' a eu ma Mère, qui était "impressionnée", mais c'est normal, c'est ma Mère, et puis depuis que j' écris, elle me dit inlassablement :"C'est bien. Je saurais pas le faire", comme si ça m'avançait vrament, comme critique, mais bon je lui en veut pas.
Elle a bien aimé, et s'est attachée aux personnages, même si il se passe pas grand-chose.
Mais ma maman en même temps, si dans un roman y' a pas minimum un meurtre, une histoire de kidnapping, des revenants ou du suspens à couper au couteau : "Il se passe rien", alors bon.
Y'a eu cet avis bienvenu du fils d'une amie de ma mère, un jeune qui commence à bosser dans des maison d' éditions. Qui s' est fait chier à faire un vrai résumé et une analyse de texte, et ça franchement c'est sympa. Y'a des critiques, constructives, et qui sont pas fausses. Y'a quelques compliments, par ci par là, qui font toujours plaisir. Mais cette certitude qu'il faut que je le réécrive, peaufine, arrange, pour qu' il représente vraiment le mieux que je sois capable de faire. Pour me donner une chance.
Y' a les amis bienveillants, qui disent "C'est bien mais moi j'aurais plus developpé le personnage de truc", ou "Bidule je l'aime bien moi je trouve que t'en parles pas assez" ou "Machin, tu passes vite sur lui quand même". Alors faut juste essayer de dénouer entre les choses qui ne sont qu'une projection, un avis très personnel, et les choses qui me paraissent justes, et qui nécessitent vraiment que je développe.
Y'a ces putains de questions, comme :Qu'est-ce que je veux vraiment dire Quel message éventuel je veux faire passer Quels sentiments j'aimerais faire naitre Qu'est-ce que j'aimerais que le lecteur se dise en refermant mon "roman" ?
J'en sais rien, en fait. Définir ça, c'est trop dur.Trop flou.
Mais j' fais ce que je peux. Je réecoute Debout sur le zinc, parce que certaines de leurs chansons collent bien avec l'amour de Nina et de Loup, que je les écoutait en boucle pendant l' écriture, que ça me replonge dans l' ambiance.
Je barre certaines phrases par ci par là, des phrases avec une portée incroyable du genre :"Il faisait beau et le soleil brillait", des trucs d'une platitude extrême , et j'me fous de ma gueule en me demandant comment j'ai pu écrire ça, ou laisser passer ça.
Je me dis que ce que je fais là, ça vaut le coup.
Il faut que ça vaille le coup.
Merde quoi.