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Zelia [On est sûr que le mec qui a inventé l'optimisme ne lui fera pas un procès.]
Another Extrait of "Nina"
[...]Et puis soudain, Loup la regarda.Vraiment. Pour la première fois depuis le début de cette soirée, et c’ était un regard étonnement tendre et compréhensif, même s’ il dura peu de temps, tellement que Nina douta de l’ avoir imaginé.
Seulement, il y en eut un autre du même genre. Plus tard, bien plus tard dans une boite dont Nina n’avait même pas retenu le nom, étonnée par tout autour, tant de lumières, tant de bruit, tant de gens, rien à voir avec les « Fêtes du village » qu’ elle avait connu. Enivrée par les nombreux alcools qu’ ils avaient tous ingurgités, elle avait fini par danser, comme les autres, jusqu’à s’ en faire tourner la tête, les cheveux voletants, venant parfois fouetter son visage, tourner tourner tourner jusqu’ à ne plus voir les gens, leurs silhouettes, leurs mouvements électriques qui se mélangeaient et fusionnait. A un moment, elle avait perdu de vue Loup et Basile, mais la présence de Lisa était toujours à ses cotés, alors elle continua, un peu chancelante, avec cette agréable impression que son cerveau était anesthésié par cet alcool, cette danse, et cette musique bruyante et répétitive, qu’ il lui offrait enfin un bref répit, ne plus penser, ne même plus avoir peur des oiseaux noirs. Loup n’ aimait pas danser. Il était assis à leur table, devant les verres vide laissés par les autres, et le whisky-coca qu’il venait de recommander d’ une voix assurée. Il observait, de plus haut, les deux filles, Lisa, Nina, rieuses, belles, tellement qu’ il en eut un pincement au cœur, à l’ idée que tous les autres hommes présents là, pouvaient les voir, comme lui. La beauté de Lisa n’ était certes pas pour lui une nouveauté, mais le charisme de cette adolescence du nom de Nina, ses mouvements -ravissants- de tête, cette manière qu’ elle avait de bouger –non qu’ elle dansât parfaitement, mais…- son visage soudain radieux, cette fougue, ici, dans cette boite, oui, cela était inédit. Il but une autre gorgée de son verre, lentement, ne comprenant pas ce nœud qui naissait dans sa gorge, et s’ alluma ensuite une cigarette en pensant l’ aider ainsi à se dissoudre. Mais cela ne s’ arrangea pas. Au contraire, le nœud s’ amplifia et grandit lorsqu’ il aperçut ce garçon qui n’ avait d’ yeux que pour elle, la frôler plus que de raison. Il n’ eut pas peur pour son Père, non. Il eut juste peur pour Nina, et pour lui un peu également, sans trop savoir de quoi exactement, ou sans oser se l’ avouer. Il lui vint soudain à l’ esprit qu’ il fallait qu’ IL la protège. Qui le ferait, sinon ?. Son Père, parti une semaine sur deux ? Sa jeunesse, sa fraîcheur, sa beauté si particulière, tout cela était une perche tendue pour tous les hommes, qui ne penserait qu’ à une seule chose, ne désireraient que cela en la voyant danser ainsi : avoir ce corps souple et chaud dans LEUR lit. Nina, qui les feraient se sentir plus jeunes, plus puissants, plus beaux, sa peau ambrée, délicate de jeune fille contre la leur, leurs sexes tendus, plongés dans cette fille fragile. Une nausée furtive le submergea. L’ alcool ? Il secoua la tête, puis l’ observa encore. Et c’ est alors que naquit à nouveau ce regard-là, presque malgré lui, pas plus prévisible que la première fois, et que Nina, alors, tourna ses yeux vers lui . Figée, debout, droite, tout à coup –jurant parmi les autres qui remuaient toujours –Oh, elle est trop bien pour eux, se dit-il- le fixant au moment même où tous ces étranges sentiments naissaient en lui, et transparaissaient dans ses yeux, comme si elle avait senti, su, deviné, comme si son regard l’ avait brûlé. Elle ne sut pas bien le définir, mais elle en fut troublée. Même s’ il ne fallait rien en laisser paraître, sauver les apparences, pas comme son Père , et puis elle sentait que cela pouvait l’ emmener sur une pente glissante. Une chute douce, excitante au départ, qui l’entraînerait dans un tunnel sans fond, trop vite pour qu’ elle puisse réagir, et puis se mettre à glisser glisser, sans fin. Elle avait peur. Alors elle crut bon de faire comme si ce regard-là n’ avait pas existé. Et puis, peut être l’ avait elle mal interprétée ?. Se rassurer. Elle tourna les yeux, se fit happer par la foule grouillante comme une masse d’ insectes, la musique changea, les lumières aussi, violentes, stroboscopiques, si sombres, par intermittence. Loup vit les contours de la silhouette de Nina disparaître, il but encore une gorgée, longue cette fois, de son alcool, et son cœur se glaça. OUBLIE TOUT CA. [...] [Ouais, je sais, c'est pas l' article qu' était prévu, mais bon... J'essaie de me replonger doucement dans cette fiction que j'ai un peu laissé tomber ces dernières semaines et j'ai besoin de plus de courage, de travail et d' inspiration pour la suite. Faut que je le finisse avant mes 27 piges, ce roman, bordel .] Imaginé par Zelia, en ce jour du Lundi 20 Décembre 2004, 23:45 dans la RubriK "THIS is a Fiction".
Commentaires :
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Heureusement la nuit, je vis à Amsterdam
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à 13:18