En manque d' inspiration bloguesque. Peur des poncifs, des évidences et des répétitions.
Un peu clouée par les jolis mots croisés sur les blogs des autres.
Par ces existences -bien- mises en scènes, par ces envolées lyriques sur la vie de tous les jours.
Je me dis que je suis sans doute plus douée pour sublimer un quotidien qui n' existe pas réellement, plutôt que le mien.

Souvent, le talent des autres, ça vous met du baume au coeur, et puis parfois ça semble juste vous en enlever, de votre petit talent à vous.

C' est un peu nouveau pour moi, mais je croise de plus en plus d' artistes, des fois aspirants, des fois même plus.
J' aime les gens qui créent alors c' est plutôt chouette, et il peut y avoir émulation.
Mais il y a ces moments, où, juste, on est sur le cul. Où on se dit que bordel, on est loin d' être le seul à avoir envie d' inventer, de transmettre .Qu' il y en a qui ont sans doute plus de talent qu' nous. Ou plus d' opportunité. Ou les deux.
Qui ont notre âge, et qui débordent de projets, d' idées, de propositions.
Et même si c' est péché, on les envie, un poil. Et on les admire, surtout si en plus c'est des gens bien. [Mais c est énervant, quand même]

Et on peut pas s' empêcher de se demander si on a raison d' y croire, et puis, quand est-ce que ça sera notre tour de prendre le manège en route ?.

Moi, je reste debout, plantée là, immobile, et puis je r'garde passer les autres et j' attends que les choses bougent encore autour de moi.