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De la zique ?

Zelia [On est sûr que le mec qui a inventé l'optimisme ne lui fera pas un procès.]

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Il y a des ces jours où...
Tout commence déjà mal, et où ensuite, ça continue.
De ces journées bien relous qui ne servent à rien, qu'on aimerait juste zapper de sa mémoire, de ces jours ou tout nous a saoulé, et où on a rien appris ou vécu de plus qui pourrait nous servir un jour.
J' aurais du être contente de ne commencer qu' a midi. Sauf que...je me suis rendormie après la sonnerie du réveil.
J' aurais vraiment pas du, parce que j'ai fait un de ces rêves désagréables, ou pleins de sensations/souvenirs pas gais s'entassent les uns sur les autres.
Dans ce rêve, déjà, j'étais triste. J' étais dans un des appartements où j'ai vécu enfant, quand j'avais douze ans en fait, avec ma Mère et mon beau-père que je n'aimais pas des masses.[Le beau-père juste, hein].
Je décidais de sécher les cours, mais je culpabilisais en me disant que du coup, je n'aurais peut être pas mon diplôme. Je me sentais nulle, et je voulais juste rester enfermée chez moi, comme il m'est arrivé souvent dans ma vie. Et puis je me disais que, ouf, comme tous les jours, ma "Mamy" allait passer.
Qu'elle serait là pour me consoler, me faire plaisir, me dire que c'était pas grave si j'avais séché, et me ramener des magasines et des trucs réconfortants à manger.
Je ne sais pas quel âge j'étais censée avoir dans ce rêve, je sais juste que là, la réalité s'est pointée -coucou!- : Ta grand-mère est morte, ta grand-mère ne viendra pas te consoler.
Ces putains de re-révélations qui puent la mort.
Je me suis reveillée vers là, encore toute enveloppée des sentiments tristes de ce rêve.
Et puis j'ai jeté un oeil au réveil, et j'ai dit :"Merde". Il était juste vingt minutes avant l' heure de partir au taf.
Là il y avait encore le temps pourri, et le fait que je m'obstine à porter des pantalons longs qui tiennent bien chaud quand c'est la canicule, mais à mettre un corsaire et à ne pas prendre mon blouson en jean quand il fait un temps de novembre en plein mois de Juillet.
Dans le métro même les chansons des Wriggles ne m'ont pas mis de sourire aux lèvres, parce que vu comme j'étais partie, j'ai décidé pour m'enfoncer de n' écouter que leurs chansons tristes [Si, ils en ont]

Il pleut, tant et si bien
Que je suis de la pluie
Le passé qui revient
R'met d'la pluie sur la pluie
C'est sûr, mon seul bonheur
Fallait pas s'y fier ...
J'dégouline sur mon coeur
Quasiment pétrifié.
Il pleuuuuuuuuut
Il pleuuuuuuuuut


Ensuite, j' avais froid en magasin, même avec ce gilet à la con, et les clients avaient décidés de se donner le mot.
Z' étaient cons. Relous. Exigeants. Chiants.
J'ai mangé un sandwich à l'interieur d'un snack parce qu'il pleuvait, dehors. J'avais toujours froid.

Et puis y'a eu cette conne, deux heures avant la fermeture.
Juste parce que la paire de lunettes pour enfant qu'elle avait acheté deux heures plus tôt n'était pas à la bonne taille, et que gna gna gna, c'était inadmissible, "votre collègue m'a dit n'importe quoi", "alors c'est marqué que vous avez des vendeurs compétents, c'est de la publicité mensongère" et putain, c' etait la fin du monde pour c'te pov' dame, avec ses deux mômes autour qu'arrêtaient pas de faire les cons.
Et le "Vous me proposez quoi, à part un remboursement ? [En fait elle voulait bien sûr dire en plus du remboursement, pour le préjudice moral subi, tu vois, 'tention c'est pas rien]
Moi, dans ma tête : "Je sais pas, une maison avec piscine en Espagne ? Que mon collègue vous baise les pieds pour s'excuser?"
Moi, à elle, les bras levés en signe d' impuissance :"Ben...un remboursement..."
[Quoi ça te suffit pas, conasse ? On va pas y passer la nuit non plus, t'es gentille, y'a des clients qu'attendent derrière pour que je les encaissent]
J'ai appellé les autres magasins pour savoir s'ils avaient la bonne taille. Je l'ai écouté en hochant la tête pendant un loooooong moment en essayant de maitriser l' énervement qui m' gagnait.
Le clou, ça a été :"J'ai téléphoné à ceux qui les fabriquent gna gna gna ils m'on dit que blablabla, et sinon, vous avez qu'à leur en commander et les faire livrer ici..."
Ah ben ouais mais nous on fait pas ça, c'est pas marqué "La poste", là.
C'est pas moi qui décide, mais attend, si tu veux, j' te file le numéro de portable de Pinault, et tu lui en parles...
Je vous passe les détails de la suite. [Espèce de grosse conne, va]
Ensuite à l' heure de la fermeture, comme d'hab, y'en a encore un qui flanait nonchalemment dans les rayons. Et là je l'entend dire à mon collègue :"Vous fermez maintenant?", d'un ton étonné.
Attends : On vient d' arrêter la musique, l'écran qui diffuse " Les orphelins baudelaires", la play-machin pour gosse, on a fermé une des entrées, et tiré les grilles, il est dix-neuf heures trente, y'a plus que toi ici, mais non non on ne ferme pas du tout, prend ton temps client-roi, après tout j'ai pas de vie moi tu sais, va y tranquille, on va faire nocturne pour toi.
JE DETESTE LES GEEEEEEEEEEEEENS.
Sur le quai au retour, y'a trois métros qui sont passé en face, pendant que j'attendais le mien. C' est ce qu'on appelle la loi de Murphy.
Dans le métro, j'ai cru que j'allais avoir des relents de claustrophobie. Je me faisais toute petite pour que personne me touche, j'avais le bras d'un mec au dessus de moi , la vitre côté quai d'en face presque collée au visage, pleins de gens autour. J' étais fatiguée, triste, j'en avais marre. Je réecoutais les chansons les moins gaies des Wriggles et je voyait mes yeux qui brillaient d'larmes contenues quand la vitre du métro faisait comme un miroir.

Pour sortir, j'ai eu du mal à me retenir de traiter ceux qui avançaient pas ou laissaient pas passer, ou ceux qui tentaient de monter, de gros connards, vu le désir impérieux que j' avais de quitter ce wagon, ces corps inconnus, cette chaleur, cette sensation d' étouffement, ce malaise qui grandissait.
J' ai heurté quelques personnes assez violemment, et les larmes aux yeux, stressée, essoufflée, j'ai couru en rageant intérieurement vers l' extérieur.
Cinq minutes avant d'arriver chez moi, je me suis même cassée la gueule après avoir traversé un feu, et je sais même pas pourquoi.
Alors voilà.
Non, y'a pas mort d'homme. Mais juste, aujourd'hui, ça va pas.
Et en plus demain je travaille encore.

C'est vrai que ça fait du bien
De pleuvoir à Madeleine
Faut qu'ce soit diluvien
Et que déborde la Seine
Personne n'en est témoin
Alors encore encore
J'vais pleuvoir jusqu'à demain
Et demain j'pleuvrai fort

["Le Bouillon", des Ouargeulz]
Imaginé par Zelia, en ce jour du Vendredi 8 Juillet 2005, 21:58 dans la RubriK "Ma réalité".


Commentaires :

  calimera
calimera
08-07-05
à 22:54

Ce fut une dure journée... Mais j'vais essayer de trouver un mot gentil, bien que ma fabrique à mots gentils ait fonctionné durement ce soir (copine à consoler au téléphone)...

*réfléchit*

Je sais! Pour tes clients à la con (j'peux rien dire sur ton rêve, j'ai encore rêvé de ma mère cette nuit). S'ils sont si cons, si égocentriques, c'est que...

Les hommes tendront leurs mains
En chantant moi moi moi moi moi
Moi d'abord, moi d'abord
Moi d'abord, moi d'abord
Moi d'abord, moi d'abord

Non?

J'te fais un bisous, et puis... t'es bientôt en vacances, non?

  Zelia
Zelia
09-07-05
à 08:56

Re:

Si, Miss... Je suis en vacances ce soir, yep !
Je te remercie du comm, et je pense et j'espère qu'aujourd'hui sera une journée moins pourrie.
biz

  manzin
manzin
09-07-05
à 01:17

Le client est roi ca veut pas dire le client est pas con d'ailleurs.

En voilà une journée de merde que tu a du être quand même bien contente de terminer. J'ai honte d'avoir rigoler en lisant ton récit. C'est vrai quoi c'est marrant de voir les autres avoir une journée toute pourrie, paske bon on connait tous ca les journées a chier.
Et encore, estime toi heureuse de ne pas avoir taper ton petit orteil contre un meuble. Moi ca m'arrive très régulièrement.

Non en fait ce qui m'arrive le plus souvent, même si on s'en fous un peu c'est pas grave, c'est quand je veux faire genre le mec qui se la raconte je me mange une tuile. Juste histoire de me rabaisser. C'est assez systématique... chuis sur quelque part y a un dieu qui se marre a faire chier les zonetes gens qui bossent, EUX.

  Zelia
Zelia
09-07-05
à 08:59

Re:

N'ai pas honte d' avoir ri, je comprends.
Enfin; si tu as rigolé pour les clients cons, ou la loi de Murphy qui fait que trois métros passent en face de toi quand t'attends le tien [Parce que bon, si tu as hurlé de rire en lisant le passage sur ma grand-mère, c'est un chouïa plus inquiétant voire méchant, mais ça m' étonnerait de toi, quand même :) ]
Bon Week-end, M' sieur.

  manzin
manzin
09-07-05
à 10:46

Re: Re:

Oui tu penses bien effectivement, je suis pas du genre a rire comme un gros dégeulasse des choses qui attriste les gens !

En parlant de la loi de murphy, quand j'étais au lycée j'ai eu ma crise murphy et j'avais imprimé d'internet un site qui répertoriait beaucoup de lois de murphy, appliquables a tout dans toutes les situations. C'était assez marrant !
Bon je m'en souviens d'aucune de tête comme ça qui soit marrante, mais si je retrouve je ferais comme le Terminator, je reviendrais !

Merci, toi aussi bon week end :)

  C-C
C-C
12-07-05
à 14:04

Je déteste les journées de merde comme celle que tu décris ! D'ailleurs hier j'ai eu un peu droit à ca. Je me déplace pour un entretien pourri qui a duré dix minutes à tout casser. Après, comme je n'ai toujours pas de voiture, j'attends mon bus pour rentrer à la maison. Le bus met un temps infini à arriver, il est plein de gens puants qui se collent les uns sur les autres, ça me dégoûte, je suis là à me demander s'ils prennent des douches des fois ! Une mère avec ses deux gosses arrive. L'un des deux gosses s'assoit sur un rebord dans le bus, et moi je suis debout devant lui. Le gosse mange un pain au chocolat et il a les mains toutes grasses et sales...et il m'attrape la jambe avec sa main poisseuse ! Merci pour mon pantalon connard !

Si j'ajoute que je ne suis pas prête d'avoir le permis (je préfère pas donner de détails sur ça), je risque d'avoir à prendre ces bus bondés et puants encore longtemps ! Ca m'agace d'avance.

Et puis les inspecteurs du permis de conduire, je leur dis MERDE ! Lol :-)

Voilà je te dis bonne journée, j'espère qu'elle sera bien meilleure que celle de vendredi ! :-)