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Zelia [On est sûr que le mec qui a inventé l'optimisme ne lui fera pas un procès.]
Nina et l' amour...
[Première "scène d' amour" entre les deux personnages principaux de mon roman]
[...]Alors à nouveau ses lèvres. Sa bouche toute entière. Ce grain de beauté, là, sur le lobe de son oreille qu’elle voyait pour la première fois. Et puis, se sentir d’ humeur vertigineuse, comme montée dans un ascenseur qui évoluerait si vite, si haut… Quelque chose de doux aussi, qui continuait à faire monter en elle cette puissante envie de pleurer de soulagement. Pleurer, encore. Comme si elle était pleine de larmes, et qu’une faille, soudain, faisait tout s’ écouler. Faire l’ amour avec lui sembla si naturel et évident. Pour une fois elle n’ était pas juste un corps, mais une âme aussi, et puis il y avait l’ odeur de sa peau dont elle ne se lassait pas, et sa douceur, comme une caresse furtive sur la joue. Elle se força à ne pas pleurer, de nouveau, à ne pas trop lui montrer tout ce qu’il remuait en elle. Elle s’ accorda sur son souffle, et c’ était étonnant comme ça n’ avait rien à voir avec ces autres fois, comme si c‘ était bien deux choses totalement distinctes, voire opposées. Tous les autres corps d’avant ne voulaient plus rien dire. Elle se laissa porter, plus de pensées noires, plus de pensées tout court, comme un espace, un moment, hors du temps. Loup faisait des bruits légers et doux, pareils à des gémissements, ou plutôt des soupirs. Une pluie de soupirs… Nina ferma les yeux pour mieux ressentir. Aucun son ne sortait d’ elle, non, tout se passait à l’ intérieur, encore un peu retenu, peut être la peur d’autant de sensations d’ un coup. Ensuite, alors qu’ elle ne s’y attendait pas, elle entendit ses gémissements plus forts et plus puissants, tandis qu ‘elle même se sentait atteinte dans ses derniers retranchements, les barrages qui cédaient, soudain devant cette vague de plaisir inconnue qui venait tout emporter. Elle détestait les « après l’amour », avant. Cet instant de « c’est fini » dans l’ air, suspendu, et les yeux de l’ autre pour qui vous ne représentez plus rien, tout à coup, puisque le moment où il avait besoin de vous s’ est terminé avec l’ orgasme. Encore une petite mort. Mais avec Loup, la vie continuait. Pour la première fois, lire de la légèreté dans ses yeux, inscrite sur son visage. Entendre sa voix plus douce lui dire de fausses promesses d’avenir radieux, sa main frôlant son cou, ce genre de promesses guimauves qu’ elle avait toujours détesté entendre, dans la vie comme dans les films, et puis comprendre qu’ il n’y croit pas vraiment, c’est comme un exorcisme, une prière, et c’est joli quand même. Il faut bien tuer les oiseaux noirs qui commencent à tourner en rond au dessus de leurs têtes, en sifflant la même rengaine. Paul va revenir. Il leur reste quelques heures de répit. Loup pense trop, s’en veut de ne pas savoir trouver de solution, LA solution, d’ avoir si vite lâché Lisa pour revenir ici flirter avec les problèmes, d’ avoir cédé à ses résolutions, et pourtant, tout ce qu il veut, c’ est être encore contre elle, en elle, la posséder, la toucher. Rester avec elle ici, indéfiniment, comme si c’ était normal, comme si de rien n’ était. Comme si la colère de son Père n’ existait pas, n’ avait jamais existé. Il resta tout cet instant dans le cou de Nina , caché par le rideaux de ses cheveux à elle, noyé dans son odeur, comme si à cet endroit rien ne pouvait l’ atteindre. Les volets à peine entrouverts laissaient tout de même passer un rai de lumière, du concentré de soleil, là, sur le drap bleu de son lit, la chaleur qui venait chatouiller les pieds de Nina, et ce sourire si doux qu’ elle lui envoyait. A part sa Mère, dans un autre temps, il n’ y avait jamais eu de sourire comme celui-là dans cette chambre. Nina aurait voulu qu’ils restent eux -même, alors, mais qu’ils soient en même temps d’ autres personnes : juste des jeunes gens à qui on aurait donné la permission de s’ aimer, sans ces images du passé qui empêchait tout. Etre une autre Nina, un autre Loup, figés là dans ce moment qui suivait l’ amour. Elle est descendue, après son sourire qui en disait déjà plus qu’ il n’ en faut, elle a sorti pleins de choses du frigo, et puis elle leur a fait de drôles de sandwichs posés de guingois sur deux assiettes bien blanches. Elle a coincé une bouteille de cidre sous son aisselle, elle était encore nue, et la fraîcheur faisait du bien à sa peau , et puis elle a monté lentement les marches avec ce souci de bien faire, de ne rien laisser tomber, de ne rien faire qui risquerait de tout gâcher. Ensuite ils ont pique-niqués, sur les draps bleus. Comme deux mômes perdus mais heureux, qui léchaient leurs doigts les yeux brillants, comme si le lit était une île, et tout autour, l’ océan. Nina voyait bien que les minutes passaient malgré tout cet effort qu’ ils faisaient pour figer ce moment, il y avait les chiffres digitaux rouges du réveil de Loup devant ces yeux, par instants, ces chiffres qui changeaient inéluctablement. Et ils n’ osaient même plus parler de ça, de ce qui était pourtant une évidence, il faudrait bien décider, il faudrait bien que Paul rentre. [...] N' hésitez pas à avoir un avis ... Imaginé par Zelia, en ce jour du Lundi 21 Février 2005, 13:46 dans la RubriK "THIS is a Fiction".
Commentaires :
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Heureusement la nuit, je vis à Amsterdam
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à 12:08